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L’art de Gongyipparait comme un perpétuel recommencement, chaque œuvre est singulière, cependant porteuse d’un message lointain.
Pour notre joie, son art nous fait participer à ce qui donne signification à la complexité des apparences, simplifier disait A.Moles n’est pas simple, le plus souvent, il se transforme en complication.
Avec quelques points dans l’espace, l’artiste nous montre une unité qui se créée, sa peinture est un moyen d’exprimer sa vision intérieure.
Le spectateur la reçoit en écho dans les profondeurs de sa sensibilité.
Citons Verlaine « L’art, mes enfants, c’est d’être absolument soi-même »
Evoquons Bach « Quand une note appelle la réponse de l’autre, l’autre répond et l’appelle à son tour ».
Ce jeu, le génie de Bach en joue, il sait nous captiver, rendre les moments d’écoutes inoubliables.
Gongyi, elle a choisi comme contrepoint, un point noir, un espace blanc. Chaque point noir est différent , il évolue dans l’espace blanc selon des choix particuliers où les possibles sont multiples.
Chacun de ces points établit une relation d’attraction avec un autre point , ainsi évolue une nouvelle unité, celle-ci prend à son tour place dans l’espace et fait apparaître une nouvelle complexité, elle échappe à notre discrimination mais attire notre étonnement .
Picasso, lui avait choisi la courbe et le trait, l’harmonie qui résulte dans ce qu’il crée par l’évolution d’attraction entre ces deux signes procure au spectateur une émotion que seuls peut-être les poètes savent nous communiquer avec les mots. Celui d’un drame de la condition humaine « Guernica ».
Les tableaux de Gongyi par l’évolution d’un qui devient un tout nous raconte la capacité pour l’homme de vaincre ses limites pour projeter dans un espace indéfinissable de la créativité et de l’innovation.
Le mouvement de ces formes qui se crée tend vers autre chose,l’autre côté d’un seuil.
Le désir que s’accomplisse enfin la plénitude attendue.
Son rêve, un monde de beauté, le tableau s’achève. Un oiseau perché ; arrivé là que dire, sinon, « créateur à toi, fais que l’oiseau s’envole pour chanter la vie.
A l’esquisse du visage humain aide-le à devenir un homme.
A qui il sera demandé de pousser un cri d’amour et de paix, un autre a su le faire pourquoi pas toi, essaye.
Munch, cet artiste nous a montré dans un tableau célèbre. Le cri de la souffrance, du désespoir.
Cette image nous hante.
Gongyi nous montre qu’au fond d’elle-même, elle aspire à l’évolution de son art vers des formes exprimant notre dépendance des uns des autres malgré nos différences.
Dans une des photos reçues un tableau est situé entre deux grands espaces de lumière, cette immersion dans la lumière nous rappelle notre place, nous spectateur dans un monde fait de points noirs dans un espace sans fin où nos attractions nous donnent forme.
Devant le mouvement de ces formes qui se créent, elle appelle notre vigilance à préserver en nous le besoin de pousser un cri d’indignation devant la souffrance de l’autre.
Sachons comme les artistes nommés, choisir l’amour, la beauté, l’harmonie et la paix.
Merci Gongyi.
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